• Le livre de Jezekael

    Bonjour tout le monde,

     

    Grosse journée hier avec la parution officielle de mon roman et ma première séance de dédicace. Vous avez été nombreux à venir me soutenir et ça fait plaisir.

    Pour ceux qui ne se sont pas encore procuré un exemplaire, je vous propose aujourd'hui le prologue, histoire de vous mettre l'eau à la bouche. Et pour lire la suite, direction les éditions du hamster :

    Les éditions du Hamster - Boutique

     

    Le livre de Jezekael

     

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    En attendant, je vous souhaite un bon dimanche.

     

     

     

    Prologue

     

     

     

    La lune noire ne permettait pas d’y voir grand-chose. Les torches accrochées aux murs des remparts laissaient deviner les contours de la cour, mais l’obscurité avait le dessus. Rivoal n’aimait pas ces soirs-là, trop d’incertitudes. La moindre ombre pouvait cacher le plus grand des dangers. On ne pouvait être sûr de rien. Il lui fallait plus de flambeaux, plus d’hommes aussi, mais la cité n’avait subi aucune attaque depuis tant années alors à quoi bon ? Ses demandes restaient sans suite. Personne ne se risquerait à s’aventurer jusqu’ici et les moyens dont il disposait devaient lui suffire. Le capitaine de la garde s’était fait une raison.

    Son regard ne cessait d’aller et venir, observant son territoire comme un chat à l’affût d’une proie, suivant le mouvement perpétuel des rondes de ses sentinelles. La nuit allait être longue.

     

    Une légère brise se souleva, étrangement froide pour la saison. Et puis le silence s’installa, total et inquiétant.

    Il se passait quelque chose.

    Rivoal émit un petit sifflement pour prévenir ses troupes avant de prendre son arme et d’avancer dans la cour. Son intuition le titillait. Pas à pas, le soldat approchait de la zone d’ombre. Son sang battait ses tempes, décomptant les secondes. Derrière lui, la garde s’organisait. N’attendant qu’un signe de leur capitaine pour attaquer.

     

    Rivoal progressait à l’instinct. Incertain de ce qui se terrait dans l’obscurité, mais prêt à tout pour protéger sa position. Un craquement dans la nuit suspendit les battements de son cœur. Il y avait bien quelque chose.

    D’un geste vif, il envoya ses hommes cerner la zone. À l’arrière, les archers se tenaient aux aguets pour défendre les troupes. Des 8 torches furent jetées au centre du cercle, et Rivoal avança encore pour distinguer les formes dans l’ombre.

     

    Il plissa les yeux pour essayer d’analyser ce qu’il voyait quand une sueur froide lui brisa l’échine, bloquant son souffle et faisant trembler son arme. Une bête émergea de l’ombre, avançant ses pieds crochus pour révéler son corps recouvert de poils noirs. Ses yeux rouges flamboyants se braquèrent sur le soldat qui se pétrifia. La créature allongea un cou arqué pour présenter ses crocs acérés.

     

    Rivoal n’était pas préparé à ça. Les mages pouvaient s’y mesurer, mais pas lui, pas ses hommes. En un éclair, il comprit. Ils étaient tous perdus, sacrifiés pour la cause. Ils ne pourraient que ralentir l’intrus et alerter les sorciers pour qu’ils prennent le relais.

     

    Conscient de ce qu’il avait à faire, Rivoal se força à retrouver sa contenance et ordonna la charge. Les soldats ivres de terreur se jetèrent dans la mêlée en poussant des cris de rage. Les archers restaient immobiles, trop d’hommes et pas assez d’espace. Les flèches devaient attendre.

    Les coups s’abattirent sur l’intrus qui émit un hurlement de défiance. Il n’était pas là pour eux, il était venu chercher autre chose et leurs attaques le ralentissaient. Sans relâche, les soldats frappaient leurs épées contre les flancs de la créature sans réussir à provoquer la moindre entaille.

    Le monstre était immobilisé par la masse des hommes. Rivoal était satisfait, les choses se présentaient bien. Mais quelque chose changea dans les cris de la bête.

    Lassée par cette mascarade, elle se retourna et d’un mouvement du bras, envoya voler cinq de ses assaillants. Les malheureux se fracassèrent contre les arbres alentour avant de chuter lourdement. Un second coup de balancier dégagea une partie du passage et le monstre se remit en marche. À chaque pas qu’il faisait, les hommes hésitaient davantage. Certains capitulaient et battaient en retraite. Le nombre de soldats diminuait à vue d’œil. Il était temps de lâcher les archers.

    Rivoal n’eut qu’à lancer son bras pour qu’une première volée de flèches s’abatte sur la bête, achevant les soldats restés autour d’elle. Ignorant l’attaque, le monstre continua sa progression sans ralentir. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter.

    La bataille était perdue, tout reposait sur les mages à présent. Rivoal siffla pour battre en retraite, il avait sacrifié suffisamment d’hommes.

    Les archers se précipitèrent derrière les grandes portes de l’entrée principale. Alors que la lourde poutre glissait dans les arceaux métalliques, et que le capitaine organisait la barricade, les pas du monstre résonnaient déjà de l’autre côté.

    Il était trop tard.

     

    Les portes volèrent en éclats, envoyant contre les murs les hommes qui tentaient de faire obstacle. Plus rien ne lui barrait la route à présent. La créature était entrée.

     

    Elle continua son avancée dans les couloirs de la cité, cherchant obstinément son chemin.

    Finalement, au détour d’une bifurcation, la bête se figea. Elle avait trouvé ce qu’elle était venue chercher. À quelques pas, un jeune homme terrifié tentait de fuir, accompagné par une silhouette encapuchonnée serrant un livre.

    Le monstre écrasa ses poings sur le sol et expulsa tout l’air que ses poumons pouvaient contenir. Le hurlement produit fit vibrer les murs de la cité. Les fugitifs se lancèrent dans les couloirs, aveuglés par la peur.

    Ils enfoncèrent une porte pour émerger à l’extérieur du bâtiment, mais n’eurent pas le loisir de profiter du parfum de la liberté. La créature referma ses crocs sur la cheville du garçon et le tira en arrière. Propulsé sur les murs froids, son supplice ne dura qu’un instant.

     

    La silhouette encapuchonnée assista impuissante à la mise à mort avant de réaliser que le livre qu’elle tenait fermement avait disparu.

     

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