• Le Cinabre d'Hödekin

    Bonjour tout le monde,

     

    Aujourd'hui j'avais envie de te parler de mon dernier roman, Le Cinabre d'Hödekin. C'est le tome 2 du cycle La Cité d'Iviry et il vient achever l'aventure d'Audrick et Krilick. Dans ce nouvel opus, beaucoup de magie, de nouvelles créatures et des combats.

    Histoire de te mettre l'eau à la bouche, je te laisse découvrir le prologue.

    Et comme tu vas me dire que tu le veux ABSOLUMENT, je te dis tout de suite qu'il est disponible sur le site des Editions du Hamster, en librairie ou que tu peux venir me voir lors des séances de dédicaces.

     

    Le Cinabre d'Hödekin - Roman fantasy

     

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    En attendant, je te souhaite un bon dimanche.

     

     

     

     

    Prologue

     

     

     

    Au-delà du Territoire Maudit, perdue dans les montagnes et dissimulée par les arbres centenaires trônait la maison de Melen. Il y a des décennies de cela, la vieille femme s’était recluse là où aucun humain n’osait s’aventurer pour se vouer à sa quête. Jour après jour et sans relâche, elle s’y préparait. Si sa vie n’avait pas été facile, au moins elle n’aurait pas été vaine.

    Ses vieux os craquaient sous l’effort, pourtant elle continuait à couper le bois pour l’hiver. Voilà des années qu’elle avait arrêté d’abattre les arbres. Dorénavant, elle se contentait de trancher ceux qui jonchaient le sol.

    Il y a des choses qu’une vieille femme ne peut plus se permettre.

    Melen déposa les bûches dans la petite carriole à laquelle était attachée Awena. La chèvre n’était pas d’une compagnie très agréable, mais ne rechignait pas à la tâche. Elle chargea une dernière souche qu’elle avait réussi à tailler et essuya la sueur qui lui brûlait les yeux. Son dos craqua. En levant son regard au ciel, elle réalisa que la nuit ne se ferait plus attendre.

    La vieille femme agrippa le licol d’Awena et tira pour qu’elle daigne se mettre en route. Elles s’étaient aventurées loin dans la forêt et une bonne heure serait nécessaire pour rejoindre leur chaumière. Cela faisait longtemps que Melen ne craignait plus ce qui rôdait dans ces bois une fois l’obscurité installée, mais les nuits étaient fraîches et l’humidité grippait ses articulations.

    Les deux créatures avançaient d’un pas lourd. Melen connaissait cette forêt sur le bout des doigts. Elle s’y était souvent perdue les premières années, mais pouvait à présent se diriger les yeux fermés.

    Elle arriva peu de temps après que les derniers rayons de soleil aient disparu derrière les montagnes. Awena libérée se rendit seule dans la petite cabane accolée à la maison et s’affala sur la paille.

    Melen entra. Elle avait pris soin de préparer la cheminée avant de partir, il ne lui restait qu’à lancer le feu. Bientôt, la chaleur et la lumière envahirent la pièce.

    La chaumière était modeste. Toute en bois, la vieille femme l’avait construite elle-même au moment où on l’avait envoyée pour sa quête. Au fil du temps, elle en avait fait son petit coin douillet. Une table en bois avec deux chaises trônait devant le foyer. Juste à côté, posées à même le sol, deux couchettes rudimentaires, mais suffisamment rembourrées pour être confortables. Melen était frileuse et avait précieusement conservé la peau de chaque bête chassée dans ses jeunes années. Et puis il y avait ces centaines de parchemins griffonnés, résultats de ses méditations et ses recherches pour, le jour venu, accompagner la créature dont elle aurait la charge.

    Melen picora un peu de pain et un reste de pomme. Elle n’avait jamais faim en revenant d’une telle expédition.

    La fatigue commençait à l’envahir, engourdissant ses membres. Ses yeux étaient obnubilés par la danse des flammes. Elle sombrait. Bientôt ses paupières se fermeraient.

    Un mouvement se dessina dans le feu. D’abord trop discrètement pour que la vieille femme sorte de sa somnolence. Puis plus franchement. Quelque chose cherchait à attirer son attention.

    Melen cligna des yeux à plusieurs reprises, se frotta vigoureusement le visage et se rapprocha du foyer.

    Il y avait quelque chose.

    Les flammèches tentaient de lui transmettre un message.

    Elle se concentra. Ce n’était pas la première fois que les Dieux lui parlaient de cette manière. Le mouvement des flammes se fit de plus en plus net. Une ombre approchait par la mer. Elle distingua clairement une petite barque chahutée par le vent. Et soudain, elle la vit.

    Sa quête allait enfin prendre tout son sens.

    Il fallait partir sur le champ et marcher toute la nuit pour rejoindre les bords de la mer Ailée. Elle ne pouvait se permettre d’être en retard.

    Melen attrapa son baluchon et y enfourna une peau de daim, de la nourriture et de l’eau. Sans prendre le temps d’éteindre le feu, elle quitta sa chaumière une lampe à la main.

    - Awena !

    La chèvre l’observa un court instant, puis reposa la tête sur ses pattes repliées. Cette bourrique estimait avoir suffisamment trimé pour aujourd’hui. La vieille femme soupira et sortit une carotte bien croquante de sa poche.

    - Je sais ma belle, tu es exténuée. Et moi aussi. Mais le grand jour est arrivé. Demain, tout sera différent pour nous.

    La chèvre pesa le pour et le contre. Puis d’un claquement de dents, s’empara de la carotte.

     

    La route fut longue et éreintante. Les vieilles jambes de Melen n’en pouvaient plus, écrasées par la fatigue et l’âge. Pourtant elle tint bon, se répétant sans cesse qu’elle avait été désignée.

    Elle avait quinze ans lorsque sa mère l’avait arrachée à son sommeil pour la traîner à l’extérieur en plein déluge. Une vieille femme se tenait là, enroulée dans un manteau sombre qui la recouvrait jusqu’aux pieds. Elle se rappelait parfaitement ses yeux. Deux perles bleues qui brillaient. L’inconnue semblait avoir des centaines d’années tant sa peau était fripée et blanche. Elle ouvrit la bouche, mais ses paroles moururent sur ses lèvres.

    Ce n’était pas la première fois que Melen la voyait. À plusieurs reprises, elle avait rendu visite à sa mère. Elle était la raison pour laquelle la jeune fille avait appris à lire et à écrire, à se soigner et à travailler de ses mains. Alors que ses camarades se préparaient à une vie d’épouse, grâce à l’inconnue, Melen se formait pour accomplir sa quête.

    Le jour de son départ était venu.

    L’adolescente serra sa mère dans ses bras une dernière fois. Elles quittèrent le village et traversèrent le comté sans un mot. Arrivée à la frontière du Territoire Maudit, la vieille femme succomba, terrassée par le poids des années.

    - Va et tiens-toi prête ! furent ses derniers mots.

    Il avait fallu patienter toute une vie.

     

    Les vagues s’écrasant sur la plage de rocher annoncèrent la fin du voyage. Elle arrêta Awena et scruta l’horizon.

    Une silhouette se découpa dans le soleil levant. Melen sentit son cœur s’emballer.

    Les cheveux blonds de la jeune fille étaient poisseux et sa robe déchirée. Elle semblait éprouvée, prête à succomber. Melen s’avança pour la soutenir.

    Deux perles bleues accrochèrent son regard. Un frisson lui parcourut tout le corps.

    - C’est vous ?

     

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